L’impressionnant recul des glaciers… C’est parfois l’aubaine des alpinistes !
Et oui – pour une fois que le réchauffement climatique affiche une image positive, profitons-en.
J’en veux pour exemple le glacier de Talèfre dans le massif du Mont Blanc en France.
Autrefois, seuls deux accès par des échelles et aménagements métalliques étaient utilisés l’été pour rejoindre le refuge du Couvercle – échelles des Egralets et échelles bien plus en aval, des Balcons de la Mer de glace (accès actuel pour le refuge de La Charpoua).
Plus, celui de l’hiver à ski, en contournant la langue terminale du glacier rive gauche par le passage dit de « la Pierre à Béranger ».
Tout le secteur sous le glacier du Talèfre était alors zone impossible car directement exposé aux séracs et chutes de glace gigantismes de la langue terminale qui le dominait.
Aujourd’hui – le recul accéléré du glacier a dégarni toute cette zone – laissant la langue terminale bien en amont.
Qu’est-ce qui est alors apparu ? Des dalles de rocher joliment polies, des couloirs de pierrailles, et la parfaite goulotte rectiligne du déversoir principale.
Cadeau ! Deux passages en plus, parfaitement viables l’hiver, par bon enneigement (voir la photo d’accès d’hiver, sur le blog du refuge), dont le couloir dit « central » pour l’été, direct et sûr (attention tout de même aux blocs de rochers et empilements instables – réminiscence des temps anciens – mais en voie de purge naturelle…).
Ces nouveaux itinéraires sont rapides, quasi rectilignes et mènent immédiatement sous les pentes du refuge du Couvercle, rive droite du glacier.