La « Grande Diagonale » nous a mené du nord des Rocheuses au sud de la Sierra Nevada.
Un parcours de rêve au cœur de l’Ouest américain, avec mon ami Etienne.
Wyoming, Idaho, Utah, Nevada et Californie nous ont offert un des voyages les plus éclectiques qui soient. Sommets de plus de 4000, randonnée dans les parcs nationaux (Yellowstone, Bryce Canyon, Zion, Yosemite…), escalades rocheuses en Utah, Nevada et Californie, ascensions d’ampleurs variables un peu partout – de Moab à Red Rock, des Alabama Hills à la Owens Valley, de Tuolomne Meadows à Yosemite Valley…
Bonus – découverte de grandes villes comme Salt Lake City, Las Vegas et San Francisco of course !
Au moment même où les candidats Trump et Clinton s’affrontaient en un débat douteux pour le pouvoir…
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Grand Teton National Park, Wyoming –
l’image parle d’elle-même – c’est tout simplement splendide. Altitude du point culminant au centre, 4197 mètres.
Pas de remontée mécanique, pas de refuge, autonomie, donc… portage pour installer le bivouac au col, à gauche du sommet, après plus de 5 heures d’approche. Le créneau météo était trop court – ce qui nous a fait rebrousser chemin juste sous le sommet. Ici, on ne rigole pas avec les tempêtes. Surtout à plus de 4000… Quelques minutes, et l’ambiance change du tout au tout !
Bonne occasion pour visiter un petit bout du Yellowstone National Park – le plus grand (hors Alaska) et le plus ancien des parcs nationaux – la taille de la Corse.
En savoir plus sur ce parc national avec wikipedia
Pour moi, un véritable choc – j’ai imaginé les Indiens autrefois, ici chez eux, et maintenant… disparus.
Merci l’homme blanc.
C’est au tour de Moab sur les rives du Colorado, et ça grimpe partout ! Moab, ville décalée au milieu de nulle part, est toute dédiée aux activités outdoor, avec un bon esprit général. Habitué de cet endroit depuis les années 80, j’essaie d’y revenir régulièrement.
Faciès rocheux fantasmagoriques de la steppe – comme dans le Arches National Park – et montagnes enneigées derrière.
Qui dit mieux ? Et…attention les yeux, les paysages sont tout simplement incroyables !
Loin des grands axes, nous avons rejoint Bryce Canyon par de petites routes au milieu de l’Utah profond et immense, néanmoins ponctuée ça et là de villages blottis au fond de «creeks» salvateurs (cours d’eau, en langage local).
Zion National Park est un endroit à ne pas manquer. Les parois là-bas font vibrer le cœur de tout grimpeur rêvant de grandes parois lumineuses, même si la réalité dans ce grès particulier vous ramène vite à…. une vision plus sévère de l’aventure ! Dur pour l’égo…
Mais ça reste de toute façon fantastique. Il faut se botter les fesses.
C’est le boulot du guide, n’est-ce pas ?
Red Rock Canyon, plus au sud encore, offre un lieu magique avec de la grimpe dans des grès parmi les plus affriolant – toujours une vraie régalade.
C’est à deux pas de Las Vegas, où l’on trouve un tout autre délire…
Contraste détonant – à ne manquer sous aucun prétexte !
Et surtout, laissez vos principes et hésitations aux vestiaires. Le spectacle – aussi pitoyable et drôle soit-il – se trouve à tous les coins de rue.
L’envers de la Sierra Nevada est constitué d’une longue vallée où coule une rivière – c’est la Owens River. Il y a des gorges en roches volcaniques où ça grimpe sympa, des grands chaos de blocs sur les hauteurs dont certains sont « world famous », des murailles de granite plus lisses qu’un cul passé à la crème exfoliante, et des montagnes à perte de vue sur les deux côtés… Avec en sus des bleds improbables entourés de…que de montagnes à perte de vue !
Lone Pine en est un de ceux-là. A deux pas on y trouve les Alabama Hills, décor idéal pour nombre de « Western » ou autre film d’aventure du bout du monde. On y grimpe essentiellement sur des dalles où il vaut mieux être raffiné dans sa… comment dit-on ? Ah oui, « gestuelle »… Aidé en cela par d’excellentes bières et vins californiens – dont le sympathique Zinfandel que je vénère particulièrement…
Mount Whitney (4421 mètres), Sierra Nevada – Californie.
C’est le point culminant des USA hormis l’Alaska. Attention à bien prendre en compte les caractéristiques locales – c-a-d qu’a plus de 3500 mètres il y a encore bien des arbres, et que par temps sec vous vous baladez impunément à près de 4500 mètres en baskets…
Mais quand la tempête survient, c’est idem que partout ailleurs à ces altitudes – ça caille et il faut se tirer illico ! Pour le reste ce n’est que beauté, si particulière aux paysages de la « Sierra ». Avec toujours des distances trompeuses… J’adore. Meilleure approche ? celle tout droit par l’Est, pour la « Mountaineers Route », le « East Pillar » ou la « East Face ». On a fait tout ça dans la journée en redescendant par l’interminable Whitney Trail, où se presse une foule de randonneurs pour le plus haut des sommets « of the 48 contiguous states ».
Puis passage enchanteur à Tuolomne Meadws, dans le Yosemity National Park, avant de plonger sur la « bay » et San Francisco pour le retour vers l’Europe…